jeudi 31 juillet 2008

Econduite, une fois de plus

Aujourd'hui, 31 juillet 2008, Paris 31 degrés à l'ombre, ma pause de midi sera remplacée par une tête à la piscine : ainsi en avais-je décidé. Oui, mais une fois de plus, Joséphine Baker m'a fait faux bond. Fermée à double tour, une floppée de maitres nageurs désoeuvrés guettant le chaland à l'entrée. Motif : "retard dans la maintenance".
Ah, ah, quels comiques troupiers ces p'tits gars. Deux ans que la fameuse piscine flottante a ouvert ses portes, et au moins un an de fermeture cumulée. Alors, retard de maintenance, c'est le moins qu'on puisse dire.
Je rappelle que la dite piscine a réouvert ses portes le 21 juillet, après presque 10 mois de fermeture, ce petit bijou ayant simplement failli couler en octobre dernier. Petite erreur de maintenance me dira-t'on.
Mais c'est une vraie saga que je pourrais conter ici, car Joséphine ne cesse de me souffler le chaud et le frois depuis qu'on ses connait toutes les deux.

Allez je remonte trois petits jours en arrière, mardi. Tiens surprise, en arrivant, longue file d'attente sous la cabane en face de l'entrée. Oui, il faut attendre dehors. Pourquoi ? Le monsieur ne sait pas, on lui a dit de nous faire attendre là. Ah bon. Brave moutonne de panurge, je devise avec mes voisines. 10 minutes plus tard après s'être étonnées de ne voir qu'une trentaine de nageurs dans le bassin (on en a vu d'autres jours beaucoup plus!) et les mêmes sur le solarium, je ne comprends toujours pas le motif de cette attente. Tiens, on avance : "pas plus de 6". Ben pourquoi ? je ne saurais jamais, au bout de 15 minutes d'attente je suis partie...

Une semaine en arrière, 22 juillet, première semaine d'ouverture de Joséphine. J'apprends au guichet que l'espace forme n'a pas rouvert ses portes. J'apprends dans la foulée, après qu'on est allé chercher le Directeur lui-même que non, mes places pré-payées (8 euros pièce quand même !) ne sont plus valables. Ben évidemment, le délai de validité est d'un an. Mais il est désopilant ce type. Parce que les 10 mois de fermeture de la piscine, d'octobre 2007 à juillet 2008, ça ne compte pas?! S'il ne s'agissait pas d'argent sonnant et trébuchant, je rirais sûrement. Mais là, non. J'attends d'ailleurs toujours à ce jour réponse de la Mairie de Paris à qui j'ai adressé un mail...
Dois-je compter toutes les fois où je me suis retrouvée face à une porte close avec une entrée pré-payée ? Toutes les fois où l'espace forme était fermé pour cause de trop forte chaleur -40°C-(normal une salle de sport sans climatisation et sans fenêtre qui s'ouvre !). Les fois où les douches s'arrêtent de couler au milieu de son savonnage, ah la bonne blague ! Les fois où le bracelet ne fonctionne pas, où le casier ne s'ouvre pas...
Et tout celà n'est pas drôle mais triste car les contribuables parisiens (dont je fais partie) payent cher et doublement Joséphien Baker (dans leurs impôts, mais aussi à l'entrée : 5 euros les deux heures, ce n'est pas anecdotique !).
Et pourtant, quand tout fonctionne, quand les employés se montrent souriants et aimables, quand les casiers s'ouvrent, quand l'espace forme est ouvert, quand on ne vous vole pas votre argent, oui, la piscine Joséphine Baker est un très beau lieu.